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Vence et Pâques...

Pâques et ses traditions,

Pâques avec le couronnement de sa Reine de Vence,

Pâques et sa danse de la souche,

Pâques et ses aubades aux felibres,

Nous reviendrons prochainement sur tous ces sujets.

Aujourd'hui, nous lançons un appel à volontaires pour un autre thème :

Pâques et sa bataille de fleurs !

Nous fêtons cette année les 40 ans de l'association, et participerons comme chaque année au corso fleuri et à la batille de fleurs qui s'ensuivra le lundi de Pâques.

Nous vous donnons donc 2 rendez-vous :

- Mercredi 20 avril - De 14h à 17h

Cueillette de lentisque

Base d'un char de fleur, nous aurons besoin d'une quantité moindre que certaines autres associations, mais tout de même il en faudra...

Tous à vos sécateurs dans les bois de la Sine (nous vous reconfirmerons très prochainement le lieu exact du rendez-vous)

- De samedi 23 à lundi 25 avril - Selon vos disponibilités, quand vous le voulez !

Préparation du char

Chaque main est précieuse pour confectionner une oeuvre d'art telle qu'un char de fleurs.

Chaque instant que vous passerez avec nous sera une aide très appréciable pour nous permettre de respecter les délais dans notre emploi du temps surchargé d'animations...

Après le tambourin, après le mas des cordelles, après le clocher de Vence, cette année notre motif sera... suite au prochain épisode, et bonjour à votre imagination !

 A très bientôt pour la suite de l'aventure !!!

Samedi 5 mars dernier, la Brissaudo  accompagnée des musiciens de Lo Cepon, des jeunes de l'aumônerie et d'une foule très nombreuse a célébré Lei Boufet en ville.

Un reporter du site vence-info nous a suivis, vous en saurez plus en cliquant ici :link

L'origine des Bouffets

La danse des "Boufet" très répandue en Provence se retrouve sous d’autres formes dans d’autres régions comme les "soufflaculs" dans le Jura.

Comme dans toutes danses traditionnelles, les "Boufet" puisent leur origine aux sources de la civilisation agraire.

L’homme a toujours essayé par des représentations d’objets ou d’animaux, des gestes spécifiques, de chasser les mauvais esprits qui pourraient entraver l’acte de régénération et d’encourager les divinités propices du sol dont sa vie dépend.

C’est ainsi que les figures précises de la danse, telle que spirale, enroulement, encerclement, dédoublement, renversement, ainsi que l’instrument employé par les "boufetaires" le soufflet, le costume blanc des jeunes gens et les grelots qui s’agitent à leurs chevilles, sont autant des symboles. On sait aussi que les sauts en cadence sur un pied sont des appels pressants à la végétation, que les vêtements blancs, les grelots, mettent en fuite les mauvais esprits.

La danse des « Boufet » est donc bien un rite de fertilité comparable aux Olivettes et au au Bakubèr dans laquelle le soufflet a pour mission d’insuffler des forces nouvelles à la Nature endormie. D’ailleurs, le caractère des paroles prononcées, le fait que les sorciers utilisaient le soufflet pour chasser les mauvais esprits, attestent le sens rituel des « boufet », destinés à agir sur la Nature et sur les astres pour promouvoir la fertilité.

La danse

Les danseurs arrivent tantôt à "péd cauquet", en boitant en file, soufflant tantôt au postérieur de leur camarade tantôt sous les robes des filles qui assistent à la cérémonie, chantent quelques couplets aux carrefours, sur les places, où devant la maison d’une personnalité locale, puis repartent bien fièrement le corps bien droit, le soufflet sous le bras pour recommencer un peu plus loin leur folle sarabande, accompagnés au son des galoubets et tambourins, ponctué par des coups de tromblons et sans oublier l’oeil moqueur d’une lune de papier, symbole des cycles de la Nature.

Il est d’usage d’offrir aux "boufetaires" des ganses, bugnes, friandises, du vin du pays, ce qui explique leur allure moins fière en fin de soirée …

Texte de Monique BALDELLI